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Informaticien du bâtiment: le «couteau suisse» des professions techniques

Ce nouveau métier allie compétences techniques et informatiques. Il permet aux professionnels d’intervenir aussi bien sur le terrain que derrière un ordinateur.

J’ai toujours été attiré par la technologie et je suis passionné d’informatique.» Pour Rayan Assali, âgé de 15 ans, entamer un apprentissage dans ce nouveau métier est une évidence. Mais lequel, plus précisément? Au hasard, le jeune homme effectue un stage en informatique du bâtiment. Et c’est le coup de cœur.

«Mon travail consiste à installer, configurer, mettre en réseau et gérer des téléphones, des caméras de surveillance ou des ordinateurs, explique l’apprenti de première année chez VADI Telecom. Je m’assure que le réseau fonctionne. Mais également que les téléphones, les smartphones, les caméras de surveillance ou les tablettes soient opérationnels.»

Ce métier «couteau suisse» s’apparente à celui d’électricien quand il s’agit de mettre en réseau des téléphones ou de tirer des câbles, et à celui d’informaticien lorsqu’il faut gérer des infrastructures réseau ou des équipements connectés depuis l’ordinateur.

Métier atypique

Dominique Vadi, fondateur de VADI Telecom et formateur d’apprentis depuis de nombreuses années, explique cette multiplicité des tâches.

«Auparavant, la téléphonie était du ressort des électriciens et des télématiciens. Il s’agissait d’installer les téléphones et d’intervenir en cas de panne. Mais, avec l’avancée des technologies, les informaticiens sont devenus les plus à même de s’en charger. De plus en plus de produits et d’appareils doivent être installés et connectés sur le réseau informatique par le biais d’un ordinateur. Les softphones, par exemple (ndlr: application de téléphonie par internet utilisée depuis un ordinateur, une tablette, un smartphone), sont très demandés et fonctionnent de nos jours en IP, la même langue que celle des ordinateurs.»

Profession émergente

Un métier atypique et touche-à-tout qui mérite d’être connu, puisqu’il permet de côtoyer non seulement le domaine de l’électricité, mais aussi ceux de la télématique et de l’informatique. «Nous travaillons pour tous types d’entreprises, poursuit Rayan Assali. Que ce soient des multinationales, des ambassades ou des cabinets médicaux. J’apprécie la diversité de cette profession, qui combine le travail de bureau devant un ordinateur aux interventions sur le terrain chez le client. C’est rare, pour un métier technique.»

En raison de la demande croissante et de la nécessité de compétences de plus en plus spécialisées, la formation d’informaticien du bâtiment a donc été récemment ordonnée par la Confédération.

«Avant l’existence de cette nouvelle formation professionnelle, les professionnels du métier cherchaient à se spécialiser par des formations continues. Avec la création d’un apprentissage CFC dédié, il est désormais possible de se spécialiser dans ce domaine pointu.

Emploi garanti

Cependant, cela implique une grande maturité, relève Nicolas Borowy, coordinateur de formation de la branche au Centre de formation professionnelle de Colombier (CPNE-BC). Car la formation, étalée sur quatre ans, est intensive et exigeante, notamment en mathématiques et en anglais technique.

En contrepartie, elle garantit l’emploi et une carrière passionnante, étant donné l’évolution constante de la technologie.»

Les perspectives de formation sont aussi nombreuses que le métier est varié. Avec le CFC et la Maturité professionnelle en poche, l’apprenti diplômé peut poursuivre sa formation au niveau tertiaire en gestion des énergies, en génie électrique, en domotique ou en informatique.

Trois orientations à choix

La formation professionnelle initiale s’effectue en quatre ans et propose trois orientations: «communication et multimédia», «automatisation du bâtiment» et «planification». L’orientation «communication et multimédia» se focalise sur la mise en réseau des moyens modernes de communication et la gestion d’infrastructures informatiques.

L’orientation «automatisation du bâtiment», elle, englobe la gestion complète et intelligente du bâtiment, incluant des fonctionnalités telles que la fermeture automatique des fenêtres en cas de mauvais temps, la gestion de l’éclairage, du chauffage et de la ventilation, l’équipement d’un home cinéma ou encore la fermeture automatique des stores en cas d’ensoleillement.

Quant à l’orientation «planification», elle permet la visualisation, la création de plans complexes ainsi que la gestion de projets touchant les divers domaines cités dans le texte principal.

SISP/22.02.2024/LE

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