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«J’accompagne les objets qu’on me confie»

La filière conservation-restauration de la Haute École Arc de Neuchâtel (HES-SO) est prisée par les institutions patrimoniales de Suisse et d’ailleurs. Elle peut être suivie avec un CFC.

La Suisse compte plus de 1200 musées. Une densité record en comparaison européenne. De plus, chaque canton et de nombreuses communes possèdent un service d’archéologie ou de monuments historiques, un centre d’archives, etc. Sans oublier les laboratoires de conservation-restauration ou d’expertise d’objets. Autant d’employeurs pour le petit effectif de la filière conservation-restauration HES.

D’abord la méthode

Les futurs professionnels apprennent d’abord, en bachelor, à examiner et analyser les biens culturels et établir la documentation. Ils pratiquent les méthodes de conservation préventive qui assurent leur conservation matérielle. Puis ils s’initient à la restauration de ces objets patrimoniaux. En master, ils se forment à la conduite autonome des projets de conservation-restauration. Objectif? Devenir des conservateurs-restaurateurs présentant une employabilité optimale pour exercer soit à titre indépendant soit au sein d’une institution.

Sur le terrain

«On s’adresse à des personnes passionnées et motivées, indique Régis Bertholon, professeur et responsable de filière, à HE-Arc CR. Dotés parfois d’un CFC (avec maturité professionnelle) de mécanicien, d’horloger ou autre, certains étudiants donnent ainsi une perspective nouvelle à leur coeur-métier. D’autres viennent de l’université pour approcher plus pragmatiquement leur passion de l’histoire ou de l’art. Ces profils très différents personnalisent aussi leur cursus par les choix de stages et de travaux de diplôme. Au fil de la formation, chacun trouve sa propre «niche écologique». La diversité des cours théoriques, les nombreux stages, les ateliers et les chantiers font la force de cette formation, en lien avec le terrain. Nos étudiants sont sans cesse confrontés aux réalités du monde professionnel».

Réversibilité

«Parmi les multiples rôles du musée, conserver et restaurer des collections d’objets, avec toutes leurs histoires, permet de les transmettre aux générations futures», commente Isabel Garcia Gomez, responsable de la conservation-restauration au Musée d’ethnographie de Genève (MEG). ors de stages au MEG, ces étudiants maîtrisent déjà les gestes techniques et scientifiques, en respectant les règles internationales d’éthique de la conservation. En matière de restauration, ils vont se soucier de la réversibilité de leurs traitements: ce qui se fait aujourd’hui devra pouvoir être repris dans quelques années en laissant le moins de marques possible.

«Il faut être curieuse»


Trois questions à Marion Dangeon, diplômée en master of Art HES-SO en conservation-restauration.
Comment trouver sa voie? L’archéologie fut mon premier élan. Puis les stages aident à découvrir d’autres modèles. Il faut être curieuse. Au Musée national d’histoire naturelle de Paris, j’ai eu un déclic. Mon travail de bachelor s’est alors focalisé sur les pesticides en conservation de collections d’histoire naturelle, spécialement en taxidermie. Puis mon travail de master a prolongé cet intérêt, au Musée botanique de l’Université de Zurich, avec des plantes, en fluide (dans du liquide).
Pour quel emploi aujourd’hui? J’initie ma carrière en me perfectionnant sur trois pans professionnels en parallèle. Au Musée botanique de Zurich, je restaure des plantes. À La Chaux-de-Fonds, j’effectue le
monitoring du déménagement des collections du Musée d’histoire naturelle dans un nouveau lieu, le Muzoo. Imaginez déménager un rhinocéros… Enfin, je touche à la recherche scientifique, en qualité d’assistante de recherche à la HE-Arc CR par le biais du projet «Liquor», la conservation des spécimens en
fluide.
Des perspectives professionnelles? D’ici quelques années, je me verrais en indépendante, agissant sur différents mandats, dans mes domaines de prédilection.


Infos www.he-arc.ch

SISP/ES/9.6.2022

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