Dimitri Parolini a reçu le Prix de l’Université de Genève saluant la réussite d’un apprentissage dans un métier rare.
Dyslexique et dysorthographique, Dimitri Parolini n’aurait jamais imaginé décrocher un prix pour ses études. Les bancs de l’école l’ont toujours découragé. Et voilà qu’à vingt ans, en supplément de son CFC, il reçoit le Prix de l’Université de Genève saluant la réussite d’un apprentissage dans un métier rare. C’est non sans quelques réticences qu’il entame sa première année d’apprentissage, voici quatre ans de cela. Or, très vite, la magie de la pierre opère. Il excelle dans le travail manuel et évolue avec bonheur dans le domaine artisanal, loin de toute lecture ou grammaire. «Je me suis tout de suite senti à l’aise. J’aime manier ce matériau ancestral. Travailler sa forme la plus brute pour en faire un objet de design», explique l’artisan.
À l’Atelier Comte, où il suit sa formation professionnelle initiale, Dimitri Parolini taille des revêtements de sols, des escaliers, des fontaines, des piliers ou des façades, partant toujours d’un croquis dessiné par l’architecte ou par lui-même. Tâche que le jeune homme, passionné de dessin, apprécie particulièrement et réalise avec calme, minutie et patience. Autant de qualités nécessaires au métier. «J’ai toujours été calme et précis. Mais, en ce qui concerne la patience, je l’ai travaillée presque autant que la pierre», plaisante l’ancien apprenti. Si le tailleur de pierre travaille régulièrement à l’atelier, il se rend également sur le chantier (immeuble ou villa en construction) pour la pose de ses ouvrages. Le travail d’équipe et la diplomatie sont alors cruciaux. «Sur le chantier, il faut impérativement travailler en concertation avec les autres corps de métiers et apprendre grâce à eux à se prémunir de tous les dangers.»
De son apprentissage, Dimitri Parolini garde ainsi un très bon souvenir. À tel point que lorsqu’on l’interroge sur ses aspirations, le diplômé répond vouloir en entamer un second. «Ce serait bijoutier-joaillier. Ou peut-être sertisseur de pierres précieuses. J’aimerais me rapprocher encore plus du domaine artistique.» Bonsoir la dyslexie, la dysorthographie et le manque de confiance. Dimitri Parolini démarre sa vie d’adulte diplômé, lauréat et sûr de lui.
SISP/LE/30.09.2022
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