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Les métiers du bois sont sur les rails

Un tram habillé aux couleurs du bois sillonne les rues de Genève pour promouvoir l’usage de ce matériau et les métiers associés. Des apprentis participent à l’opération.

«Travailler le bois, c’est naturel» et «Les métiers du bois, c’est l’avenir», voilà les deux slogans qu’on peut lire sur le tram imitation bois qui circule sur les lignes genevoises depuis la mi-octobre. À l’intérieur, des apprentis menuisières, ébénistes et charpentiers incarnent le plaisir de travailler ce matériau noble. En parallèle, des spots sont diffusés dans les véhicules des Transports publics genevois.
Conduite par Lignum Genève, association qui promeut le bois suisse en faveur de l’économie et de l’environnement, cette opération durera une année. Elle vise notamment à sensibiliser les jeunes aux métiers de la filière, qui sont de plus en plus porteurs. Explications.


Bois durable


En tant que matériau de construction, matière première ou source d’énergie, le bois est une ressource naturelle et renouvelable qui accompagne l’homme depuis des millénaires. Toujours moderne, son champ d’utilisation ne cesse de s’étendre. Aujourd’hui, on le retrouve même dans nos vêtements en Lyocel ou en Tencel (fibres textiles fabriquées à partir de cellulose de bois). Surtout, l’enjeu planétaire de développement durable remet les avantages écologiques du bois au premier plan, en particulier dans le secteur du bâtiment. «Les qualités du bois s’inscrivent dans la politique climatique de Genève. Capteur de CO2, il joue un rôle essentiel au service de la neutralité carbone. C’est aussi une source locale d’énergie avec un réel potentiel», assure Claude Haegi, président de Lignum Genève. Ce n’est pas tout. Des études récentes révèlent les bénéfices du bois sur le bien-être et la santé. Ainsi, son usage tend à se renforcer dans les espaces urbains, lesquels sont voulus plus apaisants.


En quête de relève


L’essor du bois accroît le besoin de former des jeunes. «Nous manquons d’architectes et d’ingénieurs maîtrisant les techniques du bois. Les ébénistes, les menuisiers, les charpentiers et les bûcherons en forêt vont être en nombre insuffisant pour faire face à la demande croissante», regrette Claude Haegi. Lignum s’attelle donc aussi à promouvoir les formations de la filière. Le 14 octobre, dans le dépôt des TPG au Bachet-de-Pesay, six apprentis aides-menuisiers du Centre de formation professionnelle Construction (CFPC) ont participé à l’habillage du «tram du bois». Ils en sont convaincus: leur métier gagne à être connu. «Créer de ses mains, connaître les particularités de chaque essence et évoluer avec les nouvelles technologies, c’est vraiment gratifiant», s’accordent-ils. À l’intérieur du véhicule, d’autres apprentis de la branche sont représentés. «C’est une action qui valorise nos jeunes», réagit Luc Tissot, enseignant au CFPC. «Les apprentis sont nos meilleurs ambassadeurs. Avec ce tram, nous voulons susciter des envies. Le bois est générateur d’emplois et cherche ses professionnels», conclut Claude Haegi.
À noter que, dans le cadre du salon Cité-métiers.ch, l’expo du 22 au 27 novembre à Palexpo, le stand «Notre-Dame de Paris» rendra hommage à l’art de la charpente.


Se former aux métiers du bois


À Genève, le CFPC offre quatre formations accessibles directement après le Cycle d’orientation. Celle d’aide-menuisier AFP dure deux ans et permet de travailler ou de faire un complément pour obtenir un CFC. Les formations CFC d’ébéniste et de menuisier durent quatre ans. Toutes trois s’effectuent en entreprise (apprentissage dual) ou en école à plein temps. Le CFC de charpentier, lui, s’obtient en dual sur quatre ans. Après quelques années d’expérience, les titulaires d’un CFC peuvent se perfectionner grâce aux brevets et diplômes fédéraux apparentés. La formation supérieure de technicien ES en technique du bois s’adresse aux menuisiers et aux ébénistes qui visent un poste à responsabilités ou qui souhaitent diriger leur propre entreprise. Le diplôme ES ou la Maturité professionnelle (obtenue pendant ou après le CFC) donnent accès aux HES pour devenir ingénieur, notamment en technique du bois (Bienne) ou en énergie et techniques environnementales (Sion, Yverdon-les-Bains).
Infos: www.orientation.ch

SISP/03.11.2022/JWE

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