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Ces spécialistes en technique des bâtiments, si recherchés

Les ingénieurs formés au bachelor en technique des bâtiments voient leur employabilité exploser. Nouveauté: un double cursus à plein temps ou à temps partiel.

En Suisse, plus d’un million de bâtiments sont à rénover. L’économie est à l’affût d’ingénieurs généralistes dans le domaine du bâti. Pour José Boix, responsable de cette filière Technique des bâtiments, à la Haute École du paysage, d’ingénierie et d’architecture (hepia) de Genève, le but est clair: «Nous cherchons du monde! Il s’agit de démultiplier les opportunités de former des ingénieurs capables d’optimiser tous les systèmes technologiques des bâtiments: énergie, chauffage, ventilation, climatisation, sécurité, automatisation, etc. Sans oublier qu’ils construiront aussi notre futur, avec du droit, de la communication- et la géopolitique.» Le cursus plein-temps est accessible directement après la maturité professionnelle. Et, dispensée à temps partiel, la formation permet de poursuivre une carrière professionnelle tout en perfectionnant ses connaissances.

Un sacré réseau


Muni d’un CFC d’électricien et d’une maturité professionnelle, Adrien Zecca travaille actuellement à 80% dans une entreprise d’électricité en parallèle de sa formation en cursus temps partiel (deux soirées et un jour complet). «Je peux pratiquer sur le terrain tout ce que j’apprends au cours.» Pour lui, les classes «petit format» de ce bachelor permettent de se connaître et de collaborer. Un sacré réseau professionnel se constitue pendant ces quatre ans. Les cas d’études passionnent: par exemple, le concept énergétique d’un plan localisé de quartier cantonal avec le dimensionnement du chauffage à distance (CAD), de ventilation centralisée et de production solaire, via les données réelles de l’État de Genève. «Mon bachelor vise des postes à responsabilités. Le domaine est hyperstimulant, au cœur du développement durable», s’enthousiasme celui qui continuera ses études pour se spécialiser davantage.


Pour les femmes


Maturité commerciale en poche (et la fibre écologique), Théa Oberson opte pour des études actives en matière de transition énergétique. Elle décroche alors un contrat de quatre ans à 50% (soit la durée des études en cursus temps partiel) au sein d’une société d’ingénierie. «Avoir le pouvoir de changer les choses, avoir un impact sur l’environnement me motive énormément. Sans compter que ce domaine professionnel, peu connu et pourtant très demandé, offre de nombreuses perspectives d’embauche en fin de cursus. C’est vraiment un métier d’avenir.» En effet, 95% des diplômés trouvent rapidement un travail
dans des secteurs très variés (entreprises du bâtiment, bureaux d’ingénieurs du domaine de l’environnement et de la sécurité, sociétés spécialisées en planification et gestion des ressources énergétiques, fonction publique et services techniques des administrations, etc.). «Les femmes dans ce secteur d’ingénierie (environ20%) font de belles réussites car elles osent, plus que les hommes, proposer des solutions innovantes, au point de les propulser par exemple dans l’enseignement académique à l’EPFL», lance José Boix.


L’œil de l’employeur


«La perméabilité entre les études et le monde du travail provoque cette employabilité maximale, précise Frank Chillier, directeur de Putallaz Ingénieurs-Conseils Sàrl et membre du jury pour les travaux de bachelor hepia. Les étudiants sont confrontés aux besoins réels des entreprises via leurs enseignants qui ont une activité professionnelle à côté de l’enseignement. Leur vision générale répond à une demande forte du marché de l’emploi qui va s’amplifier. Les employeurs vont se battre pour les embaucher à leur sortie d’études. Mais la difficulté à recruter suffisamment ne doit toutefois pas créer une pression sur le niveau d’exigences de la formation.»
L’étonnement se situe tant dans les HES qu’en entreprises: pourquoi les jeunes ne se tournent-ils pas spontanément vers l’ingénierie du bâti… alors qu’ils défilent en masse dans les rues pour la défense du climat? «Se former, c’est aussi s’engager!» conclut José Boix.

www.orientation.ch
https://www.hesge.ch/hepia/bachelor/technique-des-batiments

Nouveau métier solaire
Le Centre de formation professionnelle Polybat et l’Association Swissolar ont mis leur réseau et savoir-faire en commun pour impulser un nouvel apprentissage (AFP et CFC) axé sur le montage solaire pour la rentrée 2024-2025. Les Cantons et le Secrétariat d’État à la formation et l’innovation doivent prochainement donner leur aval.
Plus d’infos
https://www.swissolar.ch/fr/pour-professionnels/formation/

SISP/ES/10.11.2022

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