Aller au contenu

Le génie multiple des ingénieurs civils

Les études en génie civil offrent des options de carrière stimulantes aux jeunes qui souhaitent façonner la société actuelle et le monde de demain.

Loin de se résumer aux ouvrages d’art tels que les ponts et les tunnels, le génie civil est aussi derrière les routes, les réseaux ferroviaires, l’approvisionnement en eau et en énergie, la sûreté des bâtiments ou encore l’aménagement et la renaturation des milieux urbains. En phase avec la société et au service de la collectivité, ce vaste domaine gagne à être mieux connu.
Accessible directement après un CFC dans un métier apparenté et une Maturité professionnelle, la formation de niveau bachelor proposée à l’HEPIA (Haute École du paysage, d’ingénierie et d’architecture de Genève) se veut généraliste. Éclairage avec Pierre-André Dupraz, responsable de la filière Génie civil à l’HEPIA, et Franco Tufo, fondateur et directeur du bureau d’études spécialisé dans la mobilité Citec.


Le génie civil est en quête de relève. Pourquoi s’y intéresser?
Pierre-André Dupraz: Les métiers de l’ingénierie civile sont plus variés qu’on ne le croit. Divers profils peuvent s’y épanouir. Tandis que la conception exige une fibre créative, la rigueur mathématique et les calculs sont essentiels aux travaux d’études. Quant aux plus communicants, ils aimeront travailler avec les autres spécialistes et défendre leurs idées. Rien n’est plus beau que de voir son projet réalisé.
Franco Tufo: Ce qui est fascinant, c’est que le génie civil touche tout notre environnement construit, tout ce qu’on voit quand on se promène. En choisissant ce domaine, les jeunes peuvent embellir nos espaces de vie et avoir un réel impact sur le quotidien des gens. Garants de la sécurité des personnes sur les ouvrages, nous avons aussi un haut degré de responsabilité. C’est très gratifiant.
Le génie civil évolue avec son temps. Quels sont les enjeux actuels?
P.-A. D: Dans le domaine des structures, le développement durable pousse à une économie de matière et de ressources. Nous travaillons sur les matériaux, notamment le bois et ses vertus écologiques, le recyclage et l’économie circulaire. La transition énergétique nous amène aussi à construire des infrastructures pour les nouvelles sources d’énergie et à optimiser ou à démanteler l’existant.
F.T: Les ingénieurs civils de l’Empire romain visaient l’avancement des troupes. Il y a quarante ans, les défis liés aux transports concernaient surtout l’assainissement du bruit et la pollution. De nos jours, favoriser la mobilité douce et accompagner la transition climatique sont au cœur des préoccupations.
À qui s’adresse la formationen génie civil de l’HEPIA?
P.-A. D: Aussi bien aux femmes qu’aux hommes qui souhaitent améliorer notre monde bâti. Les jeunes issus d’un apprentissage associé (dessinateur en génie civil ou en architecture, charpentière, constructeur de routes, etc.) complété par la Maturité professionnelle ont directement accès à notre bachelor. Il est aussi ouvert aux titulaires d’une Maturité gymnasiale, moyennant une année de stage préalable ou une classe passerelle, car notre formation en prise avec les réalités du terrain ne part pas de zéro.
Quelles perspectives pour les diplômés?
P.-A. D: Ils peuvent travailler dans n’importe quel champ d’application et se spécialiser à travers leurs expériences professionnelles et formations continues. Certains poursuivent un master dans une haute école spécialisée ou à l’école polytechnique. Ainsi, un jeune ayant débuté par un CFC peut même aller jusqu’au doctorat. C’est la force du système de formation suisse!
F.T: L’employabilité des ingénieurs civils est excellente et a de l’avenir: le vieillissement naturel des infrastructures conjugué à la politique climatique augure d’importants travaux de rénovation dans les années à venir. Il faut aussi noter que l’expérience acquise au fil des ans a autant de valeur que la capacité à innover. Les jeunes ingénieurs civils ont une longue carrière devant eux.
Infos www.hesge.ch/hepia

La HES-SO au Paléo


Cent étudiants issus de 21 filières de la HES-SO (Haute École spécialisée de Suisse occidentale) participent au Paléo festival de Nyon, du 18 au 23 juillet. À travers différents projets interdisciplinaires leur permettant de mettre leurs connaissances en pratique, ils explorent le thème «Hors-série» et proposent leur vision d’un monde futur disruptif, affranchi des normes établies. Les étudiants de l’HEPIA construisent une scénographie pyramidale au sein de laquelle d’autres jeunes proposeront des interactions avec les festivaliers. Les étudiants de la Haute École de musique se produiront sur scène.
Infos https://yeah.paleo.ch

Votre avis nous intéresse !
Partager cet article

Zoom Métiers 2023-2024

La nouvelle saison des Zooms Métiers revient avec un programme varié de 25 dates

Afin de vous proposer le meilleur service possible, ce site utilise des cookies. En continuant de naviguer sur le site, vous déclarez accepter leur utilisation