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Vivre de musique et de mouvement

Unique en Suisse romande, le bachelor professionnalisant Musique et Mouvement de la HEM à Genève propulse les jeunes musiciens vers l’emploi. Profil recherché.

«Notre cursus qualifiant n’est pas assez connu, explique Béatrice Zawodnik, directrice de la Haute École de musique (HEM) de Genève. Il permet à de jeunes artistes (une quarantaine dans ce département) de vivre de leur art après seulement trois ans de formation.»

Unique en Suisse romande, ce bachelor en Musique et Mouvement propose des études pluridisciplinaires, telles que la pratique d’un instrument, l’improvisation, la rythmique, la composition du mouvement, la pédagogie, des ateliers de création, etc.

L’obtention de ce titre confère directement le droit d’exercer l’enseignement de la rythmique à l’école publique (en primaire et dans le secteur de la petite enfance) moyennant un complément de formation pédagogique. Ou de continuer sur le master en pédagogie Jaques-Dalcroze.

Se préparer au bachelor

Au-delà de l’admission classique en HES par une Maturité (professionnelle, spécialisée ou gymnasiale), une mise à niveau musicale est souvent nécessaire.

«Le cursus précollège récemment élargi à notre filière offre aux jeunes musiciens en devenir la possibilité de se préparer à l’entrée à la HEM. Ils suivent un supplément de cours (du bachelor 1re année et de l’Institut Jaques-Dalcroze) pendant ou après leur année de Maturité spécialisée», indique Florence Jaccottet, responsable de la filière Musique et Mouvement à la HEM.

Plusieurs casquettes

«Ce bachelor nous prépare très bien au monde du travail», relève Céline Chalande, diplômée de bachelor et master de la HEM, et actuellement enseignante à l’Institut Jaques-Dalcroze. En effectuant une Maturité spécialisée option musique, elle découvre ce cursus professionnel, s’inscrit à la HEM et s’immerge dans la musique, le mouvement… et la pédagogie, via des stages dans des classes primaires.

«Mon activité professionnelle actuelle (le piano en improvisation collective) met en valeur des compétences tant musicales que pédagogiques. C’est motivant d’étudier la musique, de partager cette envie avec mes élèves. Et de pouvoir en vivre!»

Florence Jaccottet, quant à elle, estime l’employabilité maximale: les diplômés de cette formation trouvent non seulement un emploi dans des domaines variés, mais ils travaillent souvent volontairement à temps partiel, afin de laisser de la place, en parallèle, à leurs propres projets artistiques.

L’œil de l’employeur

«C’est la filière d’excellence pour nos nombreux recrutements, sachant que, par exemple, le Département de l’instruction publique, de la formation et de la jeunesse de Genève (DIP) comprend plus de 105 maîtres de disciplines artistiques et sportives dans l’enseignement primaire. Sans oublier les institutions de musique. Nous cherchons sans cesse la relève», indique Maximilien Ferrillo, responsable éducation musicale et rythmique au DIP.

Pratiquement, les postes ouverts sont repourvus via les diplômés de la HEM. Une fois sa candidature retenue, le nouvel enseignant doit effectuer, durant sa période probatoire, une formation continue pédagogique (DAS) à l’Institut universitaire de formation des enseignants (IUFE) à Genève ou à la Haute École pédagogique (HEP) pour les autres cantons romands.

«Nous engageons des professionnels dont l’ouverture d’esprit et l’intérêt dépasse la limite du cadre musical: ils sont capables de s’adapter aux multiples réalités du terrain, avec des publics différents, constate Nicolas Farine, directeur du conservatoire de musique neuchâtelois. Et la demande en musique et mouvement s’amplifie, d’un bout à l’autre du spectre de l’âge.» Autrement dit, la rythmique senior est en plein boom!

Freaky Friday

La Haute École de musique (HEM) de Genève et l’Institut Jaques-Dalcroze organisent une série d’événements publics d’improvisation participative. En ouverture de la soirée Freaky Friday, «carte blanche» confiée aux invités danseurs et musiciens, puis «scène ouverte» d’improvisation théâtrale, transposée à la musique et au mouvement. Un arbitre-maître de cérémonie de la ligue d’Impro.ch anime la soirée et invite le public à évaluer les performances des participants. Une série d’événements prisés, résolument placés sous le signe de la découverte, de l’adrénaline et de l’humour. Rendez-vous le 15 décembre prochain. 

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