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La formation en soins infirmiers s’émancipe

La Haute École de santé de Genève étoffe son offre de formation avec un bachelor en soins infirmiers à temps partiel dès la rentrée 2024.

Les Hautes Écoles spécialisées (HES) proposent de plus en plus de programmes de bachelor en emploi ou à temps partiel. Cette tendance répond aux besoins d’une population qui ne peut pas consacrer trois années à des études à plein temps.

Besoin d’un revenu, vie de famille ou projet qui ne peut pas attendre, les raisons sont nombreuses et les écoles s’adaptent, d’autant plus dans le secteur des soins où le manque de personnel est criant. Qu’elle soit à temps partiel ou en emploi, chaque formation a ses particularités.

Aperçu de deux filières en soins infirmiers avec la Haute École de santé de Genève (HEdS) et la Haute École de santé Vaud (HESAV) à Lausanne.

À temps partiel

«Nous voulons permettre à davantage de personnes de se former en offrant un bachelor plus flexible, sur quatre à cinq ans, pour mieux aménager son temps hors étude», explique Walter Zecca, responsable de la filière soins infirmiers à la HEdS de Genève.

Il s’adresse à un public qui souhaite trouver un équilibre entre vie personnelle, professionnelle et formation. La charge d’étude serait ainsi estimée entre 40 et 50%. «Les cours auront lieu en journée, hors week-end, avec un planning semestriel, mais nous voulons rester flexibles, avec une première année test, précise Walter Zecca. Le planning est en construction et sera fixé au mois d’avril.»

Les critères d’admission sont les mêmes que pour le bachelor à plein-temps. Pour les plus de 25 ans, une admission sur dossier est aussi possible moyennant une évaluation auprès d’un institut spécialisé: ASD Villari Lausanne. Quant aux inscriptions, elles sont ouvertes depuis le 3 janvier et courent jusqu’au 31 mai 2024.

En emploi

Depuis 2015, 25 étudiants rejoignent chaque année la filière des soins infirmiers en emploi de l’HESAV à Lausanne. «Ce sont en majorité des femmes, trentenaires, avec un parcours interrompu par des situations de famille, d’immigration ou de reconnaissance des diplômes. Mais aussi des assistantes en soins et santé communautaire (ASSC) qui, après quelques années de pratique, ont envie de progresser», indique Catherine Bigoni, responsable du programme en emploi à l’HESAV.

Sur les quatre années du cursus, le temps est divisé pour moitié entre un travail en institution et la formation.

«En plus des critères d’admission standard en HES, un minimum de deux années de pratique comme ASSC est souhaité et un engagement de l’employeur dans la formation est nécessaire», souligne la responsable. Un tiers des étudiantes provient d’une admission sur dossier suivant les mêmes modalités qu’à Genève.

L’État de Vaud participe à raison de 30% du salaire de l’employée-étudiante qui travaille dans le canton, garantissant un salaire de 80% pendant la formation. «Ce sont des étudiantes engagées qui restent dans la profession», se félicite Catherine Bigoni. Les inscriptions se terminent le 16 février… avec un

Entre Genève et Lausanne

«Commencer sa formation en emploi demande de bien se préparer et nécessite un important investissement personnel», insiste Elmedira Hajdari, 29 ans, en première année de bachelor en emploi à l’HESAV.

Après un diplôme de l’École de culture générale (ECG) et un apprentissage d’ASSC à Genève, elle rejoint les urgences des HUG et commence à se renseigner sur le bachelor en soins infirmiers. «Pour garder mon indépendance, j’ai opté pour la filière en emploi de Lausanne, souligne la jeune femme, mais il me fallait convaincre mon employeur et bien le renseigner sur ses implications comme partie prenante à la formation!» Et elle y parvient grâce à une motivation hors pair.

Aujourd’hui, elle s’épanouit aux Urgences, entre sa casquette d’ASSC et celle d’étudiante infirmière, même s’il n’est pas aisé de trouver tous les jours un peu de temps pour échanger avec son praticien-formateur. En cours, à Lausanne, elle fait directement le lien entre la théorie et sa pratique en emploi, ce qui renforce son engagement. «Le bachelor est un cursus d’adulte et l’expérience que j’ai pu acquérir est la clé du début de la réussite», conclut Elmedira Hajdari. 

Zoom Métiers Soins et Santé

Le mercredi 14 février 2024 de 14 h à 16 h au 28, rue des Charmilles, à Genève.

Présentation des filières de formation et échanges avec des responsables de formation, étudiants et apprentis.

Inscriptions recommandées sur www.citedesmetiers.ch

SISP/PB/8.2.2024

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