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Futurs assistants médicaux recherchent entreprises formatrices

En trois ans, ce CFC multidisciplinaire forme des futurs professionnels essentiels à la bonne tenue d’un cabinet médical.
(Photo: Getty Images)

«L’année scolaire 23-24 a été exceptionnelle avec 24 apprentis en première année. Nous souhaitons réitérer ce résultat pour la rentrée 2024», annonce Marie Lorreus Gachet, ex présidente de l’Association genevoise des assistants et assistantes médicaux (AGAM), commissaire d’apprentissage et formatrice à l’Ortra santé. Ce ne sont pas les jeunes attirés par cette profession qui manquent (pour chaque place plus de 70 dossiers sont déposés), mais bien les potentiels formateurs.

«Les cabinets médicaux avec un à deux médecins ou les centres médicaux sont des structures idéales pour nos assistants et assistantes aux multiples casquettes, souligne Marie Lorreus Gachet. Or, la formation est parfois perçue comme une charge de travail importante. Il faut déconstruire cette vision et investir sur l’avenir, pour la relève.» À l’image des médecins et des assistantes et assistants médicaux qui sont déjà engagés dans la formation quotidiennement.

En campagne

Pour convaincre, l’AGAM, l’Association des médecins du canton de Genève (AMGe) et l’Ortra Santé-Social Genève se sont associés dans une campagne d’information débutée il y a deux ans et relancée chaque année auprès des 3000 membres de la faitière cantonale des médecins.

À cette action s’ajoute la mise en œuvre d’un réseau d’entreprises formatrices qui permet aux cabinets ne proposant pas l’ensemble des compétences requises de pouvoir aussi former. Grâce à un plan de formation organisé par l’Ortra, des institutions partenaires compétentes, notamment en matière de radiologie ou d’analyse de laboratoire, pourront ainsi accueillir l’apprenti ou l’apprentie en stage de formation.

Trouver sa place

«Ce qui m’a sauvée, c’est d’avoir décroché un stage. J’ai pu montrer ma motivation, ma maturité et proposer ma candidature pour un apprentissage», raconte Fabiana de Oliveira, 17 ans, apprentie en 2ème année dans un centre médical. Pourtant, à la sortie du Cycle d’orientation, elle n’obtient aucune réponse à ses offres. Brillante élève, elle ne désespère pas et rejoint l’École de culture générale (ECG) option Santé directement en 2ème année, sans pour autant renoncer à ses recherches.

«J’aurais pu faire le collège ou une maturité spécialisée santé, mais ma priorité était l’apprentissage en dual pour être dans la pratique, dans un secteur de la santé aussi varié que motivant», relève la jeune fille.

Actions et variétés

La variété, c’est l’ADN de cette profession. Outre les prises de rendez-vous, la préparation des ordonnances, la rédaction des rapports, la facturation et accueil des patients, elle peut mettre en pratique les enseignements techniques reçus lors de ses journées de cours à l’école professionnelle.

Prise des constantes, prise de sang, pose de voies, administration de médicaments, bandages, pose de plâtres et d’attelles sont quelques-unes des nombreuses compétences qu’elle exerce. Sans oublier la radiologie «où les connaissances en anatomie sont impératives pour prendre le cliché demandé par le médecin.» Pour le laboratoire et les analyses des fluides corporels elle peut compter sur le réseau en étant formée à l’extérieur.

«J’ai besoin que ça bouge comme c’est le cas dans une permanence. Avec l’urgence, il y de l’adrénaline, on est dans l’action. On est aussi en relation avec le patient, à l’écoute, attentif à son confort.»

Avenir

Une fois son CFC en poche, Fabiana souhaite obtenir sa maturité professionnelle post-CFC sur deux ans en emploi afin d’acquérir de l’expérience. Puis la passerelle DUBS pour envisager la médecine.

«Si j’arrive à rejoindre la faculté de médecine, j’aurai un sérieux atout de par ma pratique professionnelle», se projette-t-elle. Peut-être aussi pour faire mentir tous ceux qui l’ont tancée sur le choix d’un apprentissage alors qu’elle avait largement les notes pour aller au collège!

Évolutions professionnelles

Il existe de nombreuses formations dans le domaine de la santé dont certaines sont accessibles directement après le CFC comme les diplômes d’écoles supérieures (par exemple ambulancier ES, technicien ES en salle d’opération, hygiéniste dentaire, technicien en analyses biomédicales, podologue, ainsi que différents brevets fédéraux, comme celui de coordinateur en médecine ambulatoire.

Moyennant une maturité professionnelle intra- ou post-CFC ou une maturité spécialisée, sont accessibles les bachelor HES de Technique en radiologie médicale, en Soins infirmiers, Nutrition et diététique, Physiothérapie, Ergothérapie, Ostéopathie ou encore Sage-femme.

Office pourl’orientation, la formation professionnelle et continue (OFPC) de Genève.

SISP/PB/20.06.2024

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