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Dans les arcanes du bloc opératoire, des métiers à fort potentiel d’employabilité

Focus sur deux métiers médicotechniques complémentaires: technicien en salle d’opération et technologue en dispositifs médicaux.

Début de journée au bloc opératoire. La technicienne en salle d’opération (TSO) parcourt le dossier du patient pris en charge par l’équipe de soins. Dans ce travail, il est primordial de se préparer à toute éventualité, de penser aux complications qui peuvent surgir lors d’un acte chirurgical.

La TSO est en effet l’un des maillons de la chaîne de traitement, garante de l’hygiène, de la sécurité et de la bonne prise en charge. Raison pour laquelle vérifier l’identité du patient et identifier ses éventuelles allergies et antécédents médicaux s’avèrent être les premières étapes incontournables avant tout acte au bloc. Ensuite, elle enfile son pyjama stérile et passe au lavage chirurgical des mains.

Faire bloc autour du patient

Suite des aventures en salle d’opération. Les ultimes préparatifs sont finalisés: les surfaces désinfectées, les appareils nécessaires à l’intervention vérifiés.

L’opération peut alors commencer. Le silence s’empare du bloc. L’équipe interdisciplinaire est concentrée, hypervigilante. ‭«À l’image d’un chef d’orchestre, la TSO coordonne avec précision chaque étape, explique Luzia Stettler, enseignante à l’École supérieure de la santé. Elle anticipe les gestes du chirurgien en lui présentant les instruments et garantit, notamment, le bon déroulement des opérations. Vu la complexité du métier, il nécessite trois ans de formation supérieure après un diplôme du secondaire II.»‬‬‬‬‬

Place maintenant au retraitement des dispositifs médicaux, «activité qui intervient après leur utilisation sur le patient, précise Hervé Ney, expert en stérilisation aux HUG et président de la Société suisse de stérilisation hospitalière. La coordination entre les TSO et les technologues en dispositifs médicaux est donc essentielle.»

Pendant ce temps…

À quelques encablures du bloc, Djésika Anani s’affaire chez Steriswiss, société de stérilisation externalisée pour les cliniques et centres médicaux. Elle est apprentie technologue en dispositifs médicaux (TDM) en troisième et dernière année. Un métier de l’ombre également, à cheval entre soins et technique.

Après l’étape cruciale du lavage des mains, elle enfile ses équipements de protection individuelle et retrouve l’équipe de stérilisation. Tri, lavage, désinfection, emballage et stérilisation des instruments médicaux utilisés n’ont désormais plus de secret pour l’apprentie.

«Après que la TSO a envoyé le matériel utilisé à la stérilisation, il y a plusieurs étapes dans trois zones distinctes, du plus sale au plus propre, spécifie Djésika. Dans un ordre rigoureusement suivi, nous contrôlons la bonne fonctionnalité et la propreté des dispositifs médicaux après leur passage dans le laveur désinfecteur. Ensuite, nous les emballons et stérilisons les sets d’instruments qui feront partie du plateau d’instrumentation du chirurgien.»

Quatre heures sont passées depuis le début de la journée. Place au nouveau patient.

«Tous les étudiants TSO ES trouvent une place de travail avant les examens finaux»

Trois questions à Luzia Stettler, enseignante de la filière TSO à l’École supérieure de la santé

Un TDM CFC peut-il poursuivre en filière TSO ES?

Oui, directement après la validation de son CFC. Actuellement, nous avons deux étudiants qui sont passés par cette voie. Ils sont dispensés des cours et des examens concernant la stérilisation, ce qui représente un module entier (sur les neuf du plan de formation).

Quid de l’employabilité?

100%! Tous les étudiants TSO ES trouvent une place de travail avant les examens finaux, tant la pénurie de main-d’œuvre dans les soins, et particulièrement au bloc, est importante.

Existe-t-il d’autres possibilités d’embrasser une telle profession?

Bien sûr! Toutefois, on ne s’improvise pas TSO: fournir aux patients des prestations avec un haut degré de qualité et de sécurité reste notre leitmotiv. Les personnes diplômées en soins infirmiers souhaitant se spécialiser dans le domaine du bloc peuvent faire une reconnaissance et valorisation des acquis de l’expérience, ainsi valider une année de formation TSO, et donc se former en deux ans. Des dispenses sont également possibles pour les personnes ayant exercé une activité au bloc opératoire durant plusieurs années et ne possédant pas de titre reconnu officiellement.

Des métiers à découvrir

Zoom métiers consacré aux soins médicotechniques.

Professionnels du bloc, étudiants TSO et apprentis TDM partageront leur expérience le mercredi 9 octobre entre 14 h et 16 h 30 aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), au 4, rue Gabrielle-Perret-Gentil, à Genève. Zoom métiers sur inscription (45 places).

Pour en savoir plus et s’inscrire: www.devenirtso.ch

SISP/LJ/26.09.2024

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