Focus sur le cursus de technicien en salle d’opération (TSO), une formation qui garantit une employabilité à 100%.
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Rigueur, minutie, dextérité, adaptation au changement, anticipation, gestion du stress… des qualités inhérentes à ces professionnelles de l’ombre que sont les techniciennes en salle d’opération (TSO ES). «Garantes de la sécurité et de l’hygiène du bloc, elles jouent un rôle clé lors des interventions chirurgicales et assurent la préparation pré, per et post-opératoire», explique Luzia Stettler, enseignante à l’École supérieure de la santé à Lausanne. Ce n’est pas tout. Le métier, à la croisée des soins et de la technique, requiert également une prédisposition à bien communiquer en équipe et un intérêt pour la manipulation d’équipements de haute technologie. «Plus qu’un métier, c’est un engagement, précise la directrice de l’école, Elisabeth Oliveira Cuendet. On travaille avec des patients en étroite collaboration avec une équipe interdisciplinaire, comme des médecins anesthésistes ou des infirmiers, et on instrumente des interventions chirurgicales.»
Au coeur de la chirurgie
Les TSO ES endossent deux rôles: celui d’instrumentiste et celui de circulant. Le premier consiste à assister le chirurgien, anticiper ses gestes et lui présenter les instruments demandés en fonction de la spécialité opératoire. Quant au second, il prépare et met à disposition du premier les dispositifs médicaux stériles et non stériles, mais aussi l’ensemble des appareils médicotechniques de pointe. Ainsi, scalpels, bistouris électriques et autres ciseaux laparoscopiques n’ont plus de secret pour eux.
L’union fait la force
Afin de promouvoir la formation supérieure en trois ans de TSO ES, l’École supérieure de la santé de Lausanne, les Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG) et l’OrTra Santé-Social se sont fédérés pour développer le nombre de places de stages dans le canton de Genève, aussi bien aux HUG que dans les cliniques du bout du lac. «Nous sommes partie prenante de l’organisation de manifestations comme les Zooms métiers, l’organisation du Village Santé-Social tous les deux ans à Balexert et avons également coconstruit un site web dédié à présenter la formation et le métier de TSO», explique Yanik Marguerat, chargé de communication à l’OrTra Santé-Social. Ces stages d’observation, obligatoires dans les démarches d’inscription à la formation ES, permettent de valider (ou pas!) le projet de formation. En effet, l’univers du bloc est assez particulier, ne pas craindre la vue du sang, supporter la lumière artificielle et la posture debout quasi statique sont primordiaux… mais la diversité des tâches est si riche que le métier de TSO s’avère passionnant.
Une carrière assurée
Durant le cursus, des cours à l’école et des stages au bloc opératoire sont alternés. Les étudiants deviennent petit à petit incollables en anatomie et sont formés pour que le déroulé de l’opération soit le plus fluide possible, jusqu’à ce que les chirurgiens n’aient plus à demander l’instrument dont il a besoin mais juste à tendre la main et le recevoir. Cerise sur le gâteau: embrasser ce métier d’avenir garantit l’accès à l’emploi, partout en Suisse. «Avec le départ à la retraite des baby-boomers et l’ouverture de nouvelles salles d’opération, nous estimons qu’il y aura un nombre considérable de postes à pourvoir, conclut Luzia Stettler. Les besoins croissants en personnel qualifié dans les blocs opératoires laissent entrevoir un marché de l’emploi favorable pour les futurs TSO ES. L’employabilité est donc de 100% avant même la fin de la formation».
L’école supérieure des TSO se dévoile
Des portes ouvertes sur inscription sont organisées le 7 décembre 2024 entre 10h et 15h à l’ES Santé. C’est l’occasion de rencontrer les enseignants et de découvrir l’univers de formation.
Pour s’inscrire à cet événement: https://forms.office.com/e/06PbhtW2F5
SISP/LJ/30.10.2024
Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 18 avril 2025.