Le stand “Employabilité” plonge les visiteurs au cœur du marché du travail. Objectif : se positionner sur un marché de l’emploi en mutation. (Copyright: OCE-Genève)
Cet espace – situé en première ligne à l’entrée de cité-métiers.ch, l’expo – happe un large public qui peut tester, explorer et réfléchir à sa place sur le marché du travail.
Quatre studios pratiques
« C’est un laboratoire du travail ! Les visiteurs se confrontent concrètement aux transformations du marché. Par exemple, l’intelligence artificielle (IA) redéfinit les compétences attendues dans certains métiers. Les professionnels doivent désormais démontrer des capacités d’adaptation et un esprit critique pour travailler avec l’assistance de l’IA, développer des compétences relationnelles et créatives, qui constituent des atouts irremplaçables, » précise Philippe de Castro, responsable du domaine employabilité à l’OFPC. On y trouve quatre studios :
Contexte particulier
Ce stand répond à un contexte genevois paradoxal. Avec 252’784 actifs pour plus de 405’550 emplois, le canton affiche un dynamisme économique certain. Pourtant, 18’007 personnes sont au chômage, et 30’856 bénéficient de l’aide sociale.
Ce décalage entre les profils disponibles et les besoins des entreprises coûte cher, humainement et économiquement. « L’employabilité devient un véritable enjeu de société », résume Caroll Singarella, directrice à la Direction de l’employabilité à l’Office cantonal de l’emploi (OCE).
Responsabilité partagée
L’Organisation internationale du Travail (OIT) définit l’employabilité comme “l’aptitude à trouver et conserver un emploi, à progresser au travail et à s’adapter au changement tout au long de sa vie professionnelle”.
Le Canton adopte cette définition dans son premier Plan directeur cantonal de l’employabilité (PDEm) qui implique l’ensemble des acteurs : l’État (DIP, DEE, DCS), les employeurs, les partenaires sociaux et les établissements de formation. Sans oublier les personnes actives. Pour Caroll Singarella, « l’aptitude au travail est un investissement stratégique. À terme, une employabilité forte contribue à réduire le chômage et les coûts sociaux, tout en consolidant la place de Genève comme pôle d’excellence en matière d’emplois ».
PORTRAIT
Une bourse de reconversion pour étudier l’art d’accoucher Sylvia Jagdeep a roulé sa bosse dans les milieux culturels durant une vingtaine d’années. A la quarantaine, elle désire donner un nouveau souffle à sa carrière et décide de se réorienter dans la maïeutique. Elle intègre la Haute école de santé (HEdS), y suit les modules complémentaires afin d’accéder au Bachelor de sage-femme. En parallèle de sa reprise d’études, elle monte un dossier de demande de bourse de reconversion proposée par le Service des bourses et prêts d’études (SBPE) et l’obtient. Cette aide financière qui lui permettra de se consacrer pleinement à ses études, à jongler entre les cours, les stages en Romandie et l’éducation de ses deux adolescents. « Cette bourse de reconversion m’a permis de changer de carrière ; désormais je m’épanouis en aidant les femmes à mettre leur bébé au monde, s’enthousiasme Sylvia Jagdeep. »
SISP/LJ-ES/20.11.2025