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Travailler à l’autre bout du monde avec un CFC d’employé de commerce, c’est possible!

La Confédération recherche chaque année des spécialistes consulaires. Embarquement.

La Suisse est présente partout dans le monde avec quelque 170 représentations et 5475 employés, dont 251 spécialistes consulaires. Ces professionnels – encore trop méconnus – assument en quelque sorte la fonction de contrôle de l’habitant pour les Suisses et les Suissesses de l’étranger.

Le goût des contacts

«Nous recherchons des personnes qui ont le goût des contacts et des compétences interculturelles pour être à l’aise à l’étranger», avertit Victoria Trigo da Silva, responsable marketing du personnel du Département des affaires étrangères (DFAE), à Berne. Au-delà de la nationalité suisse, il faut posséder un CFC d’employé de commerce, profil E minimum avec deux à trois ans d’expérience professionnelle. Sans oublier de la résistance au stress, un bon esprit d’équipe et de la facilité dans les langues: au moins deux nationales et l’anglais sont requises. Elle précise: «Mais ce qui est déterminant, c’est que le ou la spécialiste consulaire doit accepter le changement de lieu d’affectation dans le réseau des représentations suisses à l’étranger, y compris dans des contextes difficiles.»

La Confédération recrute en fonction des besoins en personnel du DFAE. Les personnes retenues se forment ensuite sur quatorze mois dont deux à Berne puis elles sont envoyées douze mois en stage à l’étranger, dans le réseau extérieur du Département, dans un consulat ou une ambassade.

Avec un CFC, au cœur de l’ambassade

Après Bangkok, Tachkent, Abuja… Lionel Rochat, spécialiste consulaire avec CFC d’employé de commerce, basé aujourd’hui à Accra, au Ghana, est un inoxydable passionné. À chaque transfert, l’entier de son contexte change. Curieux, débrouillard, flexible, il doit toutefois rester bien ancré pour pouvoir évoluer, tous les trois à quatre ans, dans des environnements nouveaux. Car tout l’univers du spécialiste consulaire est impacté: professionnel «les collègues changent tout le temps», culturel «je vis à l’instant avec mon épouse et mes deux enfants dans un pays développé de l’Afrique de l’Ouest mais tellement différent de la Suisse», social «une vie sociale à reconstruire à chaque fois», familial «les enfants suivent l’école française et mon épouse doit accepter de vivre dans des pays où il lui est parfois interdit de travailler.»

Il assume au cœur des ambassades les activités variées d’un service public pour les Suisses établis à l’étranger. «J’assure aux touristes suisses la protection consulaire en cas d’accident, de rapatriement ou de mise en détention, par des visites en prison par exemple». Mais il aide aussi les ressortissants étrangers qui souhaitent se rendre en Suisse, traite les demandes de visas, les actes d’état civil, etc. Sans oublier les tâches comptables et administratives de l’ambassade. L’organisation des événements locaux liés à la Suisse lui incombe, comme le 1er août ou la venue du Président de la Confédération. Enjoué, énigmatique, il lance: «Vaste domaine de compétences donc, protocolaires souvent et parfois aussi… inattendues! »

Plus d’info : www.dfae.admin.ch  / Spécialiste consulaire, sur base de CFC

Places vacantes fédérales  www.emploi.admin.ch

Avec une formation universitaire, le profil diffère

Master en Sciences Sociales, CAS en Management et Certificat RH en poche, Denise Favre-Chatagny avait déjà travaillé à l’étranger avant d’entreprendre la carrière « Affaires consulaires, gestion et finances ». En formation pratique à Kiev, l’actuelle candidate est en effervescence: elle actualise le plan d’évacuation de l’Ukraine des ressortissants suisses, tout en assurant le daily business de l’Ambassade. «Il faut une bonne dose de débrouillardise, de résilience et d’ouverture d’esprit pour toujours tout recommencer. Beaucoup d’énergie mentale et physique pour trouver ses repères dans une culture si différente de la nôtre, où par exemple tout est inscrit en cyrillique». Si l’Ambassadeur traite notamment la partie politique, la Consule est responsable de la gestion administrative de l’ambassade: gestion du personnel, des finances, de l’immobilier et de la sécurité. «C’est une carrière fabuleuse, à condition d’être prête à déménager sa vie entière». Et ce n’est pas son compagnon qui dira le contraire.

Plus d’info: www.dfae.admin.ch / « Affaires consulaires, gestion et finances », sur base de formation tertiaire

SISP/ES/3.3.2022

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