viamia, le check-up professionnel pour les personnes de 40 ans et plus
Cette prestation permet de faire un bilan et de bénéficier de conseils de carrière gratuits et confidentiels. Explications.
En 2019, le Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI) décidait de lancer toute une série de mesures afin d’inciter la population active à développer son potentiel et à gérer sa carrière d’une manière proactive. Le bilan professionnel gratuit viamia en est une. «Le marché du travail évolue très rapidement. Il est important pour tout un chacun de pouvoir faire appel à un conseiller pour développer et planifier d’éventuelles actions afin de maintenir ou d’améliorer son employabilité», explique Jean-Pierre Cattin, directeur du Service de l’orientation scolaire et professionnelle à l’Office pour l’orientation, la formation professionnelle et continue (OFPC) à Genève.
Vous voulez en savoir plus sur vos perspectives professionnelles ? Vous voulez savoir si vous disposez de qualifications recherchées sur le marché du travail ? Vous voulez sonder vos perspectives professionnelles et savoir comment exploiter au mieux votre potentiel dans votre travail ?
Inscrivez-vous par le biais d’un entretien bref d’orientation à la Cité des métiers du Grand Genève ou dans un centre associé (Meyrin ou Onex).
Comment se positionner pour rester compétitif sur le marché du travail? L’éclairage de Yasmin Farhoumand, une des psychologues conseillères en orientation viamia.
À qui s’adresse cette prestation?
Toute personne de 40 ans et plus désireuse de réaliser gratuitement une analyse de son employabilité peut bénéficier de viamia. À Genève, elle doit résider dans le canton ou y être contribuable, à condition qu’elle n’ait pas accès à des prestations d’analyse et d’orientation comparables. Les assurés au chômage qui ont droit à des mesures du marché du travail ou les bénéficiaires de l’AI ou de l’aide sociale ne peuvent donc pas s’inscrire à viamia.
À quoi sert une telle mesure?
En premier lieu, réfléchir à son employabilité est plutôt une action préventive et donc positive. Cela permet à des personnes actives (ou en recherche d’ailleurs) de s’interroger sur leurs possibilités d’enrichir leurs compétences, pour mieux se positionner et rester compétitifs sur un marché du travail de plus en plus exigeant. Sur quels axes travailler pour améliorer ses chances de décrocher un job, de maintenir ou de faire évoluer son emploi actuel au vu des évolutions technologiques et sociétales? Dans ce cadre neutre et bienveillant qu’est l’entretien avec un psychologue conseiller en orientation viamia, la personne a l’occasion de clarifier ce qu’elle souhaite. Elle prend conscience qu’elle peut s’appuyer sur telle ou telle ressource et développer certaines compétences. J’ai, par exemple, suivi une femme qui m’a permis de parler de notre discussion. Elle souhaitait faire évoluer sa carrière, mais ne dispose pas pour l’instant d’un appui suffisant dans son réseau personnel pour l’aider à s’occuper de son enfant, qu’elle élève seule. Verbaliser certains aspects de son vécu dans le cadre des entretiens viamia lui a permis de se rendre compte qu’elle est en fait épanouie dans son job actuel: il lui offre un espace de créativité important à ses yeux, le climat est bon et il lui permet de concilier vies familiale et professionnelle. À chaque étape de la vie ses priorités. Et ceci est singulier et intrapersonnel.
Concrètement, comment ça se passe?
L’entrée dans la prestation se fait, à Genève, à la Cité des métiers. Après un premier entretien avec un-e psychologue conseiller-ère en orientation viamia, la personne remplit en ligne un questionnaire sur les ressources de carrière et lui transmet également son CV actualisé. Une analyse de situation est effectuée sur cette base et détermine la suite. Au cœur de la démarche se trouvent l’envie et l’engagement de la personne à clarifier ses besoins en termes d’employabilité et de devenir. Dans la démarche viamia, le participant est considéré comme acteur de sa carrière, autonome dans ses choix de formations continues et dans ses recherches d’emploi. Selon moi, on pourrait aussi s’interroger (mais c’est un autre débat) sur la part de responsabilité qui incombe à l’entreprise pour maintenir et améliorer l’employabilité de ses collaborateurs, en offrant, par exemple, davantage de perfectionnements.
