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La formation d’agent de propreté revalorisée

Mieux reconnue depuis la crise sanitaire du Covid-19, elle s’acquiert en trois ans par un apprentissage dual. Portrait d’un futur professionnel de l’entretien.

Jimmy Oquendo Baltazar est apprenti agent de propreté en dernière année. Arrivé en Suisse à l’âge de 11 ans, il a enchaîné les petits boulots après l’école obligatoire. Pour gagner sa vie d’abord, il postule chez JL Services où il est embauché en tant que nettoyeur d’entretien non qualifié. Le métier lui plaît. Il décide alors d’entamer une première formation initiale AFP (attestation fédérale de formation professionnelle) avant de poursuivre par un CFC (certificat fédéral de capacité). Aujourd’hui en dernière année d’apprentissage, Jimmy Oquendo Baltazar encourage toute personne intéressée à se lancer.

Que faites-vous au quotidien? Le métier d’agent de propreté est bien plus complet et varié que ce que l’on croit. J’effectue des nettoyages dans des bureaux. Mais j’interviens également dans des centres commerciaux ou des chantiers en construction. Je nettoie les planchers, les vitres et les parois, mais aussi les installations de climatisations ou de chauffages au moyen de différents produits et machines. Je travaille souvent en équipe, toujours en binôme.


Qu’aimez-vous dans cet apprentissage? L’alternance entreprise-école. Chez JL Services, je suis considéré comme un employé à part entière. J’ai la chance de travailler dans une grande entreprise présente dans les cantons de Genève et de Vaud, qui offre des services de tous types à une clientèle variée. Je réalise donc des tâches très diverses. Un jour, je me retrouve sur un chantier avec 40 autres collaborateurs, le lendemain je travaille en petite équipe dans une maison de maître.


Comment le métier est-il perçu? Il n’est pas reconnu. Tout le monde fait un peu de ménage chez soi. Or, il faut une formation pour devenir professionnel. Les produits de nettoyage peuvent être dangereux, il faut savoir les utiliser. Les machines sont puissantes, il faut bien les manier. La formation professionnelle nous fournit des bases solides sur le plan de la chimie ou de la sécurité au travail. Toutefois, la perception du métier s’est améliorée depuis la crise sanitaire. Les institutions médicales nous ont davantage sollicités pour désinfecter et décontaminer des pièces.


La formation est-elle concernée par les enjeux environnementaux? Tout à fait. À l’école, nous suivons un cours de protection de l’environnement. Quant à l’entreprise, elle nous pousse aussi à prendre conscience de l’impact écologique de notre travail. Nous utilisons au maximum des produits biodégradables, très concentrés afin d’utiliser moins de plastique. Nous testons de nouvelles méthodes écologiques, comme le nettoyage à l’eau grâce à des machines spécialisées.

Et les adultes?
Si de nombreux jeunes apprentis se forment chaque année par la voie de l’apprentissage, le diplôme est également convoité par les adultes. Dans le canton de Genève, environ 70 adultes disposant d’expérience mais sans titre professionnel se forment chaque année au métier, contre une dizaine dans le canton de Vaud. En Suisse, ces dispositifs de qualification d’adultes permettent la reconnaissance de l’expérience professionnelle afin d’obtenir une AFP (Attestation fédérale de formation professionnelle) ou un CFC (Certificat fédéral de capacité) d’agent ou agente de propreté. L’ensemble des coûts de formation et d’examens sont pris en charge par l’État.


Infos www.orientation.ch, sous la rubrique «Rechercher
une formation»

SISP/13.5.2022/LEB

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